Le Château de Quéribus

LE CHÂTEAU DE QUERIBUS

Bâti du XIème au XVème siècle, sur un impressionnant piton rocheux,

il est le dernier bastion de la résistance cathare tombé en 1255.

Il devient ensuite forteresse royale des Marches d'Espagne

jusqu'au rattachement du Roussillon à la France en 1659.

Excellent exemple d'architecture militaire, le donjon polygonal

est réputé pour sa salle de style gothique dont la voûte repose

sur un puissant pilier circulaire s'épanouissant en « palmier ».

Des remparts, vous apercevrez par temps clair

les Pyrénées et la mer, miroitant au loin.

MURAILLES DE QUERIBUS

Quéribus est perché sur un étroit piton rocheux (728 mètres d'altitude), véritable nid d'aigle dominant Corbières et Fenouillèdes. Il bénéficie depuis 1907 d'un classement auprès des Monuments historiques. Les quatre parcelles sur lesquelles il se dresse bénéficient également d'une protection depuis 1943. Mentionné pour la première fois en 1020, il fait alors partie du Comté de Besalù, puis de Barcelone et entre enfin dans la maison d'Aragon en 1162 en tant que forteresse-frontière.

Il abritera des Cathares dont le diacre du Razès Benoît de Termes, venus se réfugier sous l'autorité du Chevalier Chabert de Barbaira. Celui-ci sera finalement contraint de céder devant Saint Louis en 1258. Dernier bastion à tomber après le chute de Monségur, il devient forteresse royale en 1258. Il ne perdra son intérêt stratégique qu'en 1359, lors du traité des Pyrénées qui fixera définitivement une nouvelle frontière entre la France et l'Espagne.

L'accès au château se fait par un escalier aménagé parfois à même le rocher. Trois enceintes étagées doublent la protection naturelle du site. Tous les éléments du répertoire militaire sont présents : assommoirs, meurtrières, canonnières, chemins de ronde, caponnières, brétèche, casemate… Le tout servi par une vue imprenable s'étendant de la plaine du Roussillon aux Corbières et jusqu'au littoral.

L'ensemble est à parcourir en empruntant des escaliers étroits, des couloirs parfois souterrains, maçonnés ou taillés dans le roc. Enfin, émergeant de la triple enceinte, le donjon polygonal qui abrite la fameuse « salle du pilier », éclairée par une imposante fenêtre à meneau chanfreinée.. L'espace intérieur s'organise autour d'un pilier cylindrique massif, sensiblement excentré, supportant une voûte dont les nervures reposent sur de petits culots moulurés de style pyramidal. Le donjon est accolé à une tour rectangulaire abritant un escalier à vis.

Cet ensemble très minéral rend compte des modifications architecturales dûes à l'évolution des techniques militaires. Le changement d'appareil des murs témoigne pour sa part de différentes campagnes de construction échelonnées vraisemblablement su XVIIème au XVIIème siècle.

Sa situation géographique stratégique, au carrefour de deux territoires longtemps antagonistes et sa participation à l'histoire militaire et spirituelle du Catharisme ont fait de Quéribus un lieu historiquement signifiant.

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